Dans le ventre du Noratlas : immersion au cœur d’un largage sur le Mont Saint-Michel

Texte et photos Arthur Briquet

Dinard replonge dans l’histoire.

À Dinard, tôt le matin, l’aéroport s’anime. Les parachutistes de l’association Airborn Center apparaissent en tenue de la Seconde Guerre mondiale. Casques, sacs, treillis : tout est authentique. Leur arrivée attire immédiatement les regards.

Le géant de métal s’éveille.

Sur le tarmac, le Noratlas trône fièrement. Avion de transport militaire mythique, il vibre encore de puissance. Les moteurs s’allument dans un grondement grave. La carlingue tremble, l’odeur du kérosène flotte. En file indienne, les parachutistes embarquent. Le rituel est précis. Pas d’hésitation. À l’intérieur, le bruit assourdissant des moteurs impose le silence.

Cap sur la baie.

Le Noratlas prend de l’altitude et met le cap sur le Mont Saint-Michel. Dans la carlingue, chacun attend son heure. Les gestes sont mécaniques : vérifier les sangles, resserrer le casque, contrôler l’équipement.

Le moment décisif.

Soudain, l’îlot apparaît. Le Mont Saint-Michel se dresse, majestueux, au milieu de la baie. Le signal est donné. Premier parachutiste, puis deuxième, puis troisième… les silhouettes s’élancent dans le vide.
Les voiles claquent et se déploient dans le ciel normand. En contrebas, l’abbaye millénaire devient décor. La scène impressionne. Plus qu’un simple saut, ce largage représente un hommage. Aux anciens, aux traditions, à l’histoire militaire. Chaque saut est une mémoire vivante.
Le Noratlas, vieux de plusieurs décennies, continue ainsi d’écrire son histoire. Et le Mont Saint-Michel, fidèle gardien de la baie, offre le cadre idéal à ce spectacle hors du temps.

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