Une nuit au musée

Texte et photos Bruno Berquet

Rendez-vous à Salisbury

Cette fois ci, Fab, Rémi et moi vous emmenons en Angleterre, pour un shooting photo de nuit. 3 avions appartenant au musée « Boscombe Down Aviation Collection » nous attendent. Ce musée se situe sur l’aérodrome Old Sarum Airfield. Il est proche de la ville de Salisbury dans le Wiltshire.
L’après-midi commence par une visite du musée où nous découvrons de belles pièces très bien entretenues.

Le musée présente une collection très dense avec des bénévoles prêts à partager leur expérience sur chaque type d’avions. Il s’agit, pour une grande majorité d’entre eux d’anciens mécaniciens ou pilotes.

Le soleil se couche

Le soleil se couchant, c’est l’heure du shooting à proprement parler. 3 avions attendaient les photographes pour l’occasion : un Hawk, un Tornado et un Harrier.
Tout commença par la mise en route du Hawk pour le plus grand plaisir des photographes. Cependant d’un point de vue artistique, l’intérêt reste certes limité.

Le coucher de soleil et la nuit tombante offrent la possibilité d’immortaliser ces trois oiseaux de feu sous toutes les coutures. Il faut jouer lumières particulières : l’heure dorée (golden hour), l’heure bleue (blue hour), et bien entendu de nuit).

Cette fois-ci, l’éclairage des avions est différent de celui de Soesterberg. Ici, avec des projecteurs orientés vers le ciel, seul un halo lumineux retombait sur l’avion. En conséquence, il faut revoir et adapter les réglages des appareils photos. En effet, ceux-ci ont une fâcheuse tendance à compenser ce manque de lumière. Le passage en mode 100% manuel fut nécessaire afin de retrouver l’effet désiré.


Pour rester dans la technique de prise de vue, je testais pour la première fois un écran externe de 6 pouces (ViltroxDC-X2) . Une expérience très agréable de par la grandeur de l’écran. Cela facilite la mise au point très fine et par le confort de visualisation de la composition souhaitée.
En résumé, encore une belle expérience de photo de nuit dans un contexte différent.
Petite trouvaille sur la route : une maquette grandeur nature de Spitfire

Un Spitfire dans la ville

Lors de la seconde guerre mondiale, Hitler était déterminé à détruire les usines de Spitfire pour obtenir la supériorité aérienne. En septembre 1940, la Luftwaffe bombarda les usines de Spitfire à Southampton et pensait avoir stoppé la production de son ennemi juré.
La production n’a cependant jamais cessé. Au lieu de cela, la fabrication de ce chasseur emblématique s’est déplacée sous terre dans des lieux secrets à Salisbury, Trowbridge, Reading, Southampton et Castle Bromwich.


Les ouvriers étaient des jeunes filles, des femmes, des garçons et des hommes âgés, guidés par une poignée d’ingénieurs. Ils se dissimulaient derrière des garages, des hangars, des dépôts de bus, des buanderies et même dans des chambres.
Salisbury devint l’un des principaux centres secrets où furent construits quelque 2 500 Spitfires dans des lieux disséminés dans le centre-ville, à Castle Street, New Street, Devizes Road et Castle Road. Les fuselages, les ailes et les empennages furent construits puis transportés à High Post et Chattis Hill. Là,près de la ville, ils êtaient assemblés, testés et envoyés vers les stations de la RAF par les pilotes de l’Air Transport Auxilary (ATA) pour maintenir les chasseurs dans le ciel. Ce mémorial se trouve à proximité de l’emplacement des usines numéro 1 et 2.

Ce mémorial est une réplique grandeur nature en fibre de verre d’un Spitfire construit à Salisbury et piloté pendant la guerre par un célèbre pilote, le commandant d’escadre Johnnie Johnson, qui a abattu quatorze avions ennemis avec ce Spitfire.

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