texte et photos Benoît Cloé, Miguel Couturier et Mathieu Ollivier

Le défilé du 14 juillet est un incontournable de nos étés. Cette revue militaire, spectacle pour toute la nation, se prépare comme une opération militaire. La parade aérienne fait l’objet de plusieurs répétitions.

Rendez-vous sur la BA 123 « Charles Paoli »

Après une première étape de reconnaissance des axes par hélicoptère, la première répétition d’envergure a eu le mercredi 3 juillet dernier au cœur de la Base Aérienne 123 d’Orléans Bricy. Installés au plus près de la piste, nous avons assisté aux deux blocs du défilé.

Le premier box fait son entrée

Une première partie de la répétition est dédiée aux appareils ‘’lents’’. A la suite du décollage des hélicoptères arrivés la veille et une courte période de regroupement, la première partie de la colonne a défilé. Le premier box se compose d’un Atlantique 2 de la Marine Nationale. Un Fokker 100 de la DGA l’accompagne ainsi qu’un Beechcraft Super King Air 350ER/ALSR (Avion Léger de Surveillance et de Reconnaissance) de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Place aux hélicoptères

Ensuite les appareils de l’ALAT passent devant nous : EC 665, NH 90, AS55 et AS332. Un NH90 représente la Marine Nationale .  Enfin la gendarmerie nationale et les douanes (2 EC135, AS350 et EC135).

Le second box entre en jeu

La seconde partie de la répétition est dédiée aux appareils ‘’rapides’’. Le premier box présente la projection de forces, représentée par un A330 MRTT, un A400M et 2 Rafale.

L’aéronavale entre en scène

Le box suivant met à l’honneur les forces aéronavales avec 5 Rafale encadrant un E2C Hawkeye. Puis ce sont les Forces Aériennes Stratégiques représentées par un KC-135 Stratotanker et 4 Rafale, suivis d’un second A330 MRTT et d’un Rafale.

Jamais 2 sans 3, un troisième MRTT suit à la tête d’un box de 4 Mirage 2000D.

Le défilé prend fin

Les yeux de l’Armée de l’Air et de l’Espace, un E3 Sentry plus connu sous le nom d’Awacs, devancent un Rafale B et un Mirage 2000-5. Enfin pour clôturer cette démonstration de force et de précision, 2 représentants de notre patrouille nationale.

Les différents box se séparent. Les leaders se posent sous nos yeux pour réaliser le débriefing de cette mission. Pendant ce temps, les autres appareils repartent vers leurs bases respectives.

Interview du Général Stéphane Groën

Nous avons ensuite eu l’occasion d’échanger avec le général de division aérienne Stéphane Groën qui est en charge de la partie aérienne du défilé du 14 juillet. Le général nous a d’abord exprimé sa satisfaction vis-à-vis de cette répétition qui s’est bien déroulée malgré une météo incertaine. En effet tous les boxs se sont présentés avec précision (décalage de moins de trois secondes sur l’horaire prévu).

Le jour du défilé, différents scénarios sont préparés en fonctions des conditions météorologiques. Si les conditions météorologiques se dégradent, il est possible d’alléger le dispositif en privilégiant les appareils avec les meilleures capacités de vols sans visibilité. Mais une fois la décision d’alléger le défilé il n’est plus possible de revenir en arrière en cas d’amélioration de la météo.

Un défilé qui sort de l’ordinaire

Le général a ensuite évoqué l’aspect exceptionnel de cette année 2024 avec : les 90 ans de l’Armée de l’Air et de l’Espace, les 80 ans du débarquement de Normandie mais surtout la tenue des Jeux Olympiques à Paris moins de deux semaines après le défilé.

En effet, contrairement à la tradition, le défilé se produira au-dessus de l’Avenue Foch, et non sur les Champs Elysées. Ce changement d’axe a un impact pour les pilotes. En effet, ceux-ci n’ont plus les repères habituels. C’est aussi un changement d’un point de vue organisationnel. En effet le nouvel axe impose des circuits d’attente plus restreints et des axes de sortie imposant de réduire l’effectif de cette mission.

Bien que le nombre d’appareils présentés soit plus limité que les années précédentes, ce défilé a parfaitement rempli sa mission. Il nous présente l’éventail des appareils et les missions de nos forces aériennes. De même, il rend hommage aux hommes et aux femmes engagés dans les différents corps d’armées.

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