Texte et photos de Rémi Beaujouan
Le mercredi 16 mars, la Base Aérienne 123 « Charles Paoli » nous accueillait pour une présentation des capacités air de l’Armée de l’Air et de l’Espace.
L’objectif de cette journée était de présenter la diversité des métiers et des missions aéronautiques de l’armée française. L’Armée de l’Air et de l’Espace et La Marine Nationale étaient présentes. En effet, un Bréguet Atlantique 2 qui équipe actuellement les flottilles 21F et 23F complétait le plateau. Ces deux flottilles sont basées sur la BAN de Lann-Bihoué
La Marine Nationale au rendez-vous
Ce Bréguet Atlantique 2 est encore en standard 5 en attendant sa modernisation en version standard 6. A ce jour, 6 Atlantique 2 ont été livrés à la Marine Nationale. D’ici à 2024, la LPM 2019-2025 prévoit la rénovation de 18 Atlantique 2. Cette rénovation porte sur le système de combat de l’Atlantique 2. Ces équipements sont notamment le nouveau radar Searchmaster. Il bénéficie de la technologie d’antenne active développée par Thales pour le Rafale.
Les forces spéciales à l’honneur
A ses côtés, un futur retraité, un Transall C160R, présente ce à quoi peut ressembler un déploiement des forces spéciales. En effet, le CPA 10 (commando Parachutiste de l’Air n°10) et le CPA 30 (commando Parachutiste de l’Air n°30) représentaient le Commandement des Opérations Spéciales . Un C3 ISTAR en porte latérale équipe ce Transall, qui appartient à l’ET 3/61 Poitou.
Le C3 ISTAR est une boule optronique utilisée pour les renseignement, le ciblage et la surveillance. Il permet à l’avion de détecter un véhicule phares allumés à 60 km et une moto phare allumé à 10 km.
Sur la rampe, un véhicule patrouille spéciale 2 (VPS2) semblait prêt à partir. Développé par Technamm sur une base de Toyota, il permet à son équipage de parcourir près de 600 kms. Ces véhicules sont déployés en équipe et armés d’un M134 Dillon et d’une MAG 7.62.
Véhicule patrouille spéciale 2 (VPS2)
L’A400M prend la relève
Le tarmac accueille, bien entendu, un A400M. Il devient, avec le C-130, l’épine dorsale du transport aérien militaire français. Nous avons eu la chance de pouvoir visiter la soute de ce mastodonte. Avec 340m3, il peut embarquer jusqu’à 30 tonnes sur 4.500 kms.
Une multiplicité de métiers
L’Armée de l’Air et de l’Espace fait aussi la promotion d’autres missions moins connues. Elle présente la la capacité de déploiement d’une base aérienne projetée (BAP) dotée de sa structure. En décembre 2021 , sur la base 106 de Bordeaux-Mérignac, a eu lieu la création de l’Escadre aérienne d’appui aux opérations 00.513 (EAAO).
Précédemment appelée « groupement aérien d’appui aux opérations », la nouvelle escadre est forte de 335 militaires. Les trois escadrons opérationnels (EIO 11, 13 et 15) accueillent tous les corps d’état (maçons, peintres, plombiers, menuisiers, métalliers, électriciens, etc.) . Sa spécificité est l’entrée en premier sur les théâtres d’opération, notamment en opérations extérieures (OPEX).
La protection des bases
Mais une base aérienne ne serait rien sans moyens de protection. Ainsi, l’escadron de défense sol-air (EDSA) d’Istres avait le déplacement avec une batterie d’Aster 30. L’Aster est un missile antiaérien et antibalistique. Il est conçu pour la défense de zone. Il intercepte à 360° les avions, drones, missiles de croisières au-delà de 120 km et une altitude de 20 km.
La permanence opérationnelle prend le relais
Bien entendu, les missions aériennes étaient mises à l’honneur. Un Fennec MASA (Mesures Actives de Sûreté Aérienne) de L’EH 03.067 “Parisis” attendait à l’entrée d’un hangar. Il met ainsi en avant la mission de posture permanente de sûreté aérienne. Ces missions assurent vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, la protection du territoire national contre toutes sortes de menaces aériennes. Elle aussi garantit l’assistance aux aéronefs en difficulté.
La formation des pilotes
Un peu plus loin, un Rafale B de l’ETR 3/4 Aquitaine attend les futurs pilotes de chasse. Mais avant de pouvoir s’asseoir dans ce fauteuil si convoité, il faudra beaucoup de patience et d’abnégation. Désormais, c’est sur Pilatus PC-21 que se termine la formation des futurs pilotes.
En effet, le Pilatus PC-21 est le dernier avion du cycle de formation avant l’obtention du brevet de pilote de chasse. C’est la base aérienne de Cognac qui accueille depuis 2020 l’École d’Aviation de Chasse. 17 Pilatus PC-21 assurent la formation des élèves pilotes sur un cycle de formation de 4 ans.
De nouveaux domaines de vol
Pour être complet, il faut mentionner la présence de L’escadron de drones 1/33 Belfort. Stationné sur la base aérienne 709 de Cognac, système Reaper équipe l’escadron. L’extension du domaine d’intervention à l’espace n’a pas été oublié. Des présentations de maquettes de satellites et des vidéos explicatives complétaient cette visite.
Nous tenons à remercier tout particulièrement le SIRPA Air pour son invitation, le service communication de la BA 123 d’Orléans-Bricy pour son accueil et sa disponibilité.