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Dans la peau d’un spotter – Partie 2/2

Texte Jacques Oziel et photos Jacques Oziel, Michel Adnet

Suite de l’article précédent

Comme sur la route, il faut adapter sa vitesse

Les arrivées se succèdent donc depuis tôt ce matin, c’est maintenant au tour des aéronefs à hélice et des hélicos. Il faut rapidement changer les paramètres du boîtier. En effet la nécessité de réduire la vitesse d’obturation pour ne pas avoir une hélice « figée » est primordiale. Obtenir une photo avec un beau disque d’hélice permet d’obtenir un rendu plus réaliste pour un avion en mouvement. J. affiche 1/80ème sur son boîtier, ce qui est un bon compromis pour réaliser ce qui suit.

Un exemple assez significatif de ce qu’on peut obtenir en réduisant sa vitesse d’obturation est visible sur l’Airbus A 400 M « Atlas » qui vient de poser ses roues sur la piste. Les bouts d’hélices de couleur jaune montrent assez bien leur mouvement rotatif,

Airbus A400M « Atlas »
Airbus A400M « Atlas »

Un spotter vous le dira, il n’y rien de plus difficile que de photographier un hélicoptère en vol, et obtenir le même effet de disque pour les pales du rotor principal. Toute la difficulté consiste à trouver la bonne vitesse d’obturation pour obtenir une photo bien nette sans toutefois figer les pales du rotor. La vitesse donc étant le paramètre principal, le plus simple est d’opter pour le mode « priorité vitesse ». J. commence par afficher une vitesse au 1/250ème. En fonction du résultat il descendra cette vitesse jusqu’à obtenir l’effet escompté. La photo ci-dessous est prise au 1/160ème. Nous remarquons néanmoins sur la photo ci-dessous que le rotor de queue est parfaitement invisible contrairement aux pales du rotor principal qui elles tournent sensiblement moins vite, et sont donc plus visibles.

EC-120B Colibri de la patrulla ASPA
EC-120B Colibri de la patrulla ASPA

Place aux patrouilles

La matinée s’achève avec les dernières arrivées de quelques patrouilles. Pour J. et ses compagnons du jour, il est temps de se poser et de se restaurer. Le poids du matériel tenu à bout de bras depuis quelques heures se fait sentir. Certains profitent de la pause pour faire une micro sieste réparatrice. 

Les arrivées sont maintenant toutes bouclées, l’après-midi sera consacrée aux évolutions et reco d’axes pour les pilotes. 

La météo ne s’est malheureusement pas améliorée depuis ce matin. Le ciel est laiteux rendant les photos un peu fades même si le contraste est important comme sur la photo de la patrouille Suisse ci-dessous. 


Les conditions météorologiques, parlons-en ! Aussi puissants que soient les organisateurs de la manifestation, ils ne sont pas en mesure de modifier les dates retenues. Les derniers bulletins météo ne laissaient prévoir aucune amélioration, au moins jusqu’à dimanche soir. Il aurait fallu composer avec les agendas déjà bouclés et très serrés des différents avions et pilotes, la saison des meetings un peu partout sur l’hexagone et en Europe ayant débuté. C’est ainsi que nous n’aurons pas le plaisir de recevoir nos amis italiens de la patrouille des Frecce Tricolori ou des anglais des Red Arrows

La saison du spotter

Nous aurons néanmoins eu le plaisir d’avoir un plateau de qualité. Certes, sans comparaison avec des meetings aussi prestigieux que les célèbres meetings anglais du Royal International Air Tattoo  ou de l’IWM Duxford qui ont plus de cinquante ans d’existence. La fréquentation moyenne de ces deux meetings est tout de même de 120 à 130 000 visiteurs !

D’autres meetings ont la volonté d’égaler ces prestigieux rassemblements aériens en terme de panel d’avions présentés. Citons dans l’ordre d’importance en France, et dont la longévité égale celle des deux précédemment cités : Le temps des Hélices sur le plateau de Cerny ou le non moins important rassemblement du Paris Villaroche Air Legend Airshow.

J., comme bon nombre de spotters présents aujourd’hui, a d’ores et déjà pris rendez-vous pour y participer. Encore une excellente occasion de se retrouver, en espérant une meilleure météo.
La journée touche à sa fin, mais non sans avoir pu apprécier ce pour quoi de très nombreux spotters sont venus. Anglais, Allemands, Belges, Espagnols, Italiens, de nombreux compatriotes et bien d’autres nationalités étaient venus pour fêter la Patrouille de France, et ils ne seront pas déçus. Dans le ciel de Salon de Provence les 9 Alphajet de la Grande Dame s’élancent pour accomplir leur ballet aérien.

Un très bel anniversaire

Quelques chiffres pour finir cette journée et illustrer l’immense tâche des organisateurs. L’événement au profit de la FOSA était prévu de longue date. Il a permis de recevoir un peu plus d’une centaine d’avions venant de divers horizons. Des plus anciens aux plus récents. 

La mise en œuvre des 70 ans de la Patrouille de France a été d’une grande complexité et les moyens humains, très importants. Près de 2 500 personnes, militaires et bénévoles, pour assurer le bon déroulement des opérations et assurer les meilleures conditions de sécurité des quelque 70 000 visiteurs présents les samedi et dimanche suivant. 

Toutes les cases ont été cochées et la fête a pu se dérouler, certes par un temps maussade, mais quelle belle fête !

Rendez-vous est donné pour le meeting de l’air de l’année prochaine !

École de l’air BA 701 de Salon de Provence
École de l’air BA 701 de Salon de Provence

Pour aller plus loin

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